L'Apivar® est un médicament avec une AMM qui, jusque là, développe une efficacité satisfaisante contre varroa en 10 semaines après les récoltes d'été. Mais l’amitraze, molécule active de l'Apivar®, est utilisée depuis 1982 et est la molécule la plus souvent préconisée et la plus utilisée ces dernières années par les apiculteurs. Plusieurs échecs de traitements à l'Apivar® ont été rapportés par certains apiculteurs et des travaux en laboratoire (Sup-Agro Montpellier 2008-2010), montrent que l'amitraze serait devenue peu toxique vis-à-vis de certaines populations de varroa.
L'ADAPI a renouvelé le suivi de l'efficacité d'Apivar® contre varroa en 2011 sur deux ruchers de 20 ruches dont un rucher avec des ruches au format Dadant et un rucher avec des ruches au format Langstroth. Ce suivi est nécessaire aux apiculteurs et aux GDSA pour connaitre l'efficacité d'Apivar® contre varroa pour pouvoir réutiliser ce traitement l'été suivant. Egalement par ce suivi il est possible de détecter un problème d'efficacité rapidement et d'avertir au plus tôt les apiculteurs pour qu'ils puissent réagir sereinement à ce problème.
Ce suivi a été mis en place sur des ruchers d’apiculteurs professionnels qui utilisent Apivar® comme unique traitement contre varroa depuis plusieurs années. Les varroas tués tombent sur des plaques graissées placées au fond de la ruche et protégées du nettoyage par les abeilles. Ils ont été comptés pendant les 10 semaines de traitement puis lors des 6-8 semaines de traitement de contrôle.
Effet d’un repositionnement :
Pour améliorer l'efficacité d'Apivar depuis 4 ans, l'ADAPI teste également depuis 2008 l’effet d'un grattage et repositionnement des lanières au bout de 4 semaines de traitement (sur 10).
Cette année 2 ruchers (un rucher Langstroth et un rucher Dadant) de 20 ruches ont été suivis sur lesquels pour la moitié des ruches les lanières Apivar® ont été repositionnées et grattées.
Les résultats de ces essais sont présentés lors des journées techniques de l'ADAPI ainsi que dans les bulletins.
